Don important pour la création d’un consortium de recherche visant à améliorer les résultats des patients atteints de cancer du poumon
Une quantité massive de données consolidées pour aider à personnaliser les traitements
Un don de 1,7 million de dollars de l’homme d’affaires montréalais Maxime Rémillard a contribué à la création d’un consortium de recherche visant à améliorer les résultats des patients atteints de cancer du poumon et à accroître leurs chances de survie.
Le Consortium Karen Anthony pour la recherche sur le cancer du poumon permettra d’intégrer des quantités massives de données sur le cancer du poumon pour former un répertoire unique et accessible. Les scientifiques utiliseront l’intelligence artificielle pour générer des algorithmes sophistiqués pour consolider les données.
Les résultats fourniront aux cliniciens des orientations essentielles pour sélectionner et personnaliser les meilleures thérapies pour chaque patient atteint d’un cancer du poumon.
Le Consortium sera dirigé par le Dr Alan Spatz qui agira également à titre de directeur scientifique. Le Dr Spatz est le directeur du Service de pathologie à l’HGJ et un chercheur notoire à l’échelle mondiale pour ses travaux en matière de pathologie moléculaire et de cancer.
En outre, il est chercheur principal à l’Institut Lady Davis, et professeur aux Départements de pathologie et d’oncologie à l’université McGill.
Monsieur Rémillard explique que le Consortium a été nommé en mémoire de sa mère, décédée en 2019 après avoir lutté courageusement pendant deux ans contre le cancer du poumon.
« Son décès m’a profondément ébranlé », dit-il, « mais il m’a également inspiré à donner pour la recherche sur le cancer ayant comme objectifs d’utiliser les technologies avant-gardistes afin d’améliorer et d’accélérer les plans de traitements des patients ».
C’est grâce à la Fondation de l’HGJ que Monsieur Rémillard a rencontré le Dr Spatz qui l’a impressionné par « sa passion et sa vision » et par sa détermination « à exploiter l’immense potentiel de l’intelligence artificielle et de la consolidation des données qui est une idée novatrice et très prometteuse ».
« En consolidant les données, nous serons en mesure d’accélérer le développement des plans de traitement et de les fournir plus rapidement aux patients », dit le Dr Spatz.
« Plus nous disposerons de données pour identifier les mutations actives du cancer, plus nous aurons d’outils à notre disposition pour déterminer la thérapie qui perturbera le parcours précis qui engendre le cancer d’une personne et plus nous serons efficaces pour éradiquer la malignité. »
Maxime Rémillard, homme d’affaires et philanthrope
En 2020, environ 30 000 Canadiens recevront un diagnostic de cancer du poumon, une maladie qui entraîne 25 % de tous les décès causés par le cancer. Le cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) est le type de cancer du poumon le plus courant et la cause la plus fréquente de mortalité liée au cancer.
Monsieur Rémillard est un homme d’affaires et le président de Remcorp, une société montréalaise privée qui effectue des investissements dans des secteurs comme la technologie, les médias, les services de transport, la santé et le bien-être et l’immobilier.
Il a également siégé au conseil d’administration de nombreux organismes caritatifs, notamment la Fondation du Musée Pointe-à-Callière. Récemment, il s’est associé à la Fondation Mira, pour laquelle il a recueilli des dons de près de deux millions de dollars.
En outre, Monsieur Rémillard et sa famille ont appuyé la création de la chaire Yosh Taguchi de recherche urologique sur le cancer à l’université McGill. Monsieur Remillard soutient et commandite également de nombreuses initiatives de Centraide et de la Fondation de l’Hôpital général juif.
Selon Monsieur Rémillard, l’HGJ mérite d’être le centre névralgique du Consortium, en raison de la réputation de qualité de l’Hôpital et pour des raisons personnelles, puisqu’il s’agit d’un endroit où il a reçu des soins exemplaires en tant que patient.
« L’excellence et l’intégrité de l’Hôpital et de son personnel médical me donnent une grande confiance dans cette initiative philanthropique. »
Ce niveau de générosité reflète également l’engagement de sa mère envers la société, note Monsieur Rémillard. « Je sais qu’elle aurait fait preuve de la même générosité si elle avait eu l’opportunité de contribuer aux recherches du Dr Spatz. Avec ce don, j’espère honorer sa mémoire, sa vie et aussi son courage dans son combat contre le cancer. »
« Grâce à M. Rémillard, cet investissement permettra à nos scientifiques de faire progresser les connaissances et entraînera des découvertes révolutionnaires qui sont nécessaires pour comprendre le cancer du poumon sous de multiples dimensions », explique Bram Freedman, président et chef de la direction de la Fondation de l’HGJ.
« L’utilisation de nouvelles technologies d’intelligence artificielle offrira un nouvel espoir aux nombreuses familles touchées par cette maladie, au Québec et au Canada. »
La première initiative de MIDAS-Lung
Le Consortium Karen Anthony pour la recherche sur le cancer du poumon est la première initiative de McGill Initiative for Shared Database Across Sites (MIDAS), et comprend des collaborateurs du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
Le Consortium réunit des spécialistes des domaines de la pathologie, de l’imagerie médicale, de l’oncologie clinique, de la chirurgie, de la protéomique/métabolomique, ainsi que de l’intelligence artificielle clinique et fondamentale appliquée/apprentissage machine.
MIDAS-Lung comporte deux éléments de recherches complémentaires, soit :
- Une base de données multidimensionnelle enrichie de NSCLC, qui utilisera des dizaines de milliers de données provenant d’études cliniques, radiologiques et de laboratoires. La grande majorité de ces données sont disponibles, mais n’ont jamais été centralisées et consolidées efficacement. La consolidation permettra d’identifier de nouvelles cibles contre lesquelles des thérapies novatrices pourront être développées.
- En se fondant sur cette approche, les chercheurs identifieront, parmi les 35 % de personnes atteintes d’une forme précoce de la maladie qui subissent une intervention chirurgicale potentiellement curative, celles qui présentent le plus de risque de récidive après l’intervention chirurgicale et qui pourraient effectivement être guéries par l’ajout d’un traitement plus agressif ou nouveau.
« Chacun de ces objectifs représente une manière novatrice d’identifier de nouveaux domaines d’actions médicales et des possibilités d’interagir avec des partenaires de l’industrie pour le développement de médicaments et de tests », précise le Dr Spatz.
« Les essais cliniques sont de plus en plus conçus pour sélectionner les patients d’après un profil moléculaire qui correspond au médicament testé, mais nous atteignons les limites de cette approche fondée uniquement sur l’analyse des gènes », de dire le Dr Gerald Batist, directeur du Centre du cancer Segal à l’HGJ.
Le Dr Batist, qui est également le directeur du Centre de recherche translationnelle sur le cancer McGill, ajoute : « Nous devons également intégrer d’autres données, y compris l’état métabolique et immunitaire du patient, le niveau de protéines précis fabriqué par les gènes ainsi que les résultats de l’analyse des images médicales fondées sur l’IA ».
« Collectivement, cette équipe dispose d’une expertise profondément complémentaire de niveau mondial qui appuiera la réussite du projet proposé », déclare le Dr Jonathan Spicer, chirurgien thoracique au CUSUM et directeur du réseau d’oncologie thoracique McGill. « Il est merveilleux de voir la communauté de recherche sur le cancer McGill s’unir sous un parapluie fondé sur des données grâce à ce don ».